Hyperactivité

Débat du 08 février 2007

Après la présentation d’une étude de cas d’un enfant de 5 ans 1/2 hyperactif suivi par le CAMSPet le RASED, la discussion s’oriente autour de 2 grands axes :
— l’importance du système et la place des intervenants dans cette prise en charge
— la problématique de l’enfant, l’apport de la psychomotricité dans ce cas et le lien entre dyspraxie, instabilité et la construction psychologique.

Nous choisissons de travailler aujourd’hui sur le premier thème et de reporter à notre prochaine réunion le second.

Dans le cas présenté, le nombre de prises en charge proposées est important : 5 intervenants (ergothérapeute, orthophoniste, psychomotricienne, psychologue une fois par mois et le RASED). Quelle est dans ce cas la place et la spécificité de chacun ?

Puis la question de la différence entre ces différentes professions paramédicales se pose :
- comment et dans quel domaine intervient l’ergothérapeute ? Les domaines étant proche de ceux de la psychomotricienne, quel est son regard particulier sur l’enfant ?
- Pourquoi proposer une prise en charge orthophonique à un enfant dont les difficultés de concentration sont importantes ? Ne faut-il pas faire un travail antérieur en psychomotricité ?
- Qui coordonne les différentes professions qui ne travaillent pas toutes sur la même structure (orthophoniste en libéral, RASED) ?
- Est-il nécessaire de multiplier les prises en charge ?

Dans ce cas particulier, il semble que l’étayage pluridisciplinaire bien coordonné ait plutôt permis à l’enfant de se construire, les progressions dans un domaines amenant une évolution dans un autre.
- Mais ne serait-il pas pertinent de prioriser les prises en charge ?

De plus, le choix d’une structure CAMSP, permettant de mettre à distance les éléments relationnels, ne proposant pas de façon obligatoire une implication des parents dans la prise en charge, est-elle pertinente ? Permet-elle un espace de soins, l’enfant ayant besoin d’être suivi ou n’est-elle qu’un leurre pour les parents ?

Nous avons donc soulevé beaucoup de points, amené peu de réponses… N’hésitez pas à réagir !

Lors de notre prochaine réunion (27 mars 2007 à 18h15 au CH de Rouffach), nous aborderons plus spécifiquement les mécanismes psychomoteurs qui ont amené une évolution et le lien entre dyspraxie, instabilité et construction psychologique.
- N’hésitez pas à venir avec vos remarques et réflexions.

 

Hyperactivité et prise en charge psychomotrice

Nous nous sommes réunis ce jour afin de poursuivre notre réflexion sur le cas clinique de la réunion de travail du 08.02. A l’origine, nous devions discuter de la problématique de l’enfant, l’apport de la psychomotricité dans ce cas et le lien entre dyspraxie, instabilité et la construction psychologique.

Nous avons commençé par faire un retour sur certains points, très intéressants, abordés lors de la journée régionale de la psychomotricité «Regard sur l’attention et ses troubles» en lien avec le cas clinique. Nous avons rediscuté de l’importance du bilan psychomoteur, de sa place et du fait qu’il peut constituer une aide dans le diagnostic médical.

Puis, notre discussion est partie de la réflexion suivante : en retraçant l’évolution de l’enfant en thérapie psychomotrice, un plan de la prise en charge est apparu; il s’est dessiné au fil des séances.

Le débat s’est d’abord orienté vers l’idée qu’au commencement d’une prise en charge en psychomotricité, le thérapeute doit chercher un «canal» de rencontre pour interagir avec le patient, ce point d’accroche permettant la mise en place d’une relation.

Nous avons rebondi : le fait de travailler à partir de ce que donne à voir l’enfant, de ce qu’il montre pour établir un échange, ne nous semblait pas être une pratique purement psychomotrice.

La spécificité du psychomotricien dépendrait-t-elle alors du lien que nous tentons de mettre en place entre les différentes fonctions psychomotrices? Fonctions que nous gardons en tête tout au long de notre prise en charge, représentant en quelque sorte notre fil rouge. Ce plan qui apparaît parfois à la fin d’une thérapie ne serait finalement pas le fruit du hasard… Ce travail de liens permanent nous permet d’être en relation avec la personne dans sa globalité, sa psychomotricité.

Nous travaillons dans le but d’établir ou de rétablir l’équilibre entre les différentes fonctions psychomotrices, quelqu’un exprime ici l’idée d’un «accordage» des fonctions psychomotrices.

Revient dans le débat l’importance du travail en équipe et l’importance des liens, de la communication entre les différents professionnels. Trouver sa place au sein d’une équipe pluridisciplinaire n’est pas toujours évident , mais c’est grâce à une collaboration entre professionnels qu’apparaît le fait que, même si les approches se recoupent de temps en temps, nos regards de professionnels s’avèrent différents et complémentaires.

Une question se pose également : comment savoir si le projet individuel proposé à un enfant en CAMSP est-il adapté? dans le sens y a t-il trop ou pas assez de prises en charge? A nouveau, l’importance d’une équipe articulée et pluridisciplinaire apparait primordiale, mais avec une intervention appropriée : quelle approche thérapeutique et à quel moment? Tout ceci restant sous le couvert du médecin réfèrent qui doit gérer son équipe un peu à la manière d’un chef d’orchestre.

En conclusion, le débat a davantage porté sur l’apport de la psychomotricité dans ce cas clinique et sont revenus en questionnement l’importance du système institutionnel et la place de chaque intervenant dans cette prise en charge.

N’hésitez pas à intervenir, vos commentaires, réflexions ou questions seront les bienvenus!

 

 

Vos témoignages

  • 20 mars 2007 23:16

    Une démarche intérresante dans un domaine ou c’est souvent la juxtaposition des prises en charges qui prime . Maman d’un enfant tdah de maintenant 18 ans (+dysgraphie , dyscalculie , TAC ), c’est souvent moi qui prenait la déçision ( pas toujours bonne …) de privilégier tels ou tels prise en charge ou de les arréter quand le gamin ( et moi ) satturait .. L’idée d’un référent (médeçin ou autre ) est à privilégier , il garde une vue globale de l(enfant et évite les découpages … Muriel 54

    • 30 janvier 2009 17:29, par sophe

      l’idée d’ un médecin référent me semble très bonne, mais la difficulté est de le trouver…comment faire ? Sophie 78